Unique fils d’Elessar et d’Arwen, Eldarion est depuis sa naissance destiné à régner sur le royaume du Gondor et de l’Arnor. Aux côtés de son père, il participa à l’annexion du Rhûn qui le marqua fortement. Loin d’être le guerrier et conquérant qu’était son père, il conserva en effet cette période en mémoire comme particulièrement sombre et difficile. Depuis, il cherche à éviter coûte que coûte les conflits ouverts, préférant la diplomatie et la négociation. C’est d'ailleurs ce qui lui a valu d’être méprisé par nombre de chevaliers et seigneurs de son royaume, notamment lors des différentes révoltes menées par la Maison Agarwaen. Ferme, il sait cependant se faire respecter et bien que n’étant pas prompt aux grandes batailles, il demeure un chef militaire respecté par la majeure partie de ses sujets. Les récents événements ayant troublé la quiétude de son territoire sont source de grande inquiétude pour lui. C’est pourquoi, il a missionné dans le plus grand secret une troupe menée par Berelach d’enquêter sur la disparition de deux navires de sa flotte, et renforcé la défense du Harad et du Rhûn.

Bien que les affaires courantes du royaume ne soient pas sa principale priorité, Tilda se démarque de ses consoeurs régentes par sa capacité à tisser des liens importants avec l’ensemble des nobles du Gondor et de l’Arnor. Véritable atout pour son époux, elle est ainsi passée de la femme mariée par intérêt à l’arme politique particulièrement influente. Son caractère bien trempé a d'ailleurs longtemps pesé dans son mariage, pour finalement se révéler complémentaire à celui d’Eldarion, bien plus calme et mesuré. À eux deux, ils parviennent ainsi à former un couple royal équilibré, particulièrement justes dans leur décisions, l’un venant combler les lacunes de l'autre. Pourtant, une difficulté fut plus difficile à surmonter pour les Telcontar, tant avoir un héritier fut compliqué. Ayant vécu cela comme une véritable malédiction, Tilda jeta son dévolu sur son fils dès sa naissance, continuant encore à le couver voire même l’étouffer. Ambitieuse par nature, elle est prête à tout pour permettre à sa Maison de s’élever. Récemment, elle s’est d'ailleurs mise en tête de partir négocier avec son frère afin de repousser les créances du Royaume Réunifié auprès de la Banque du Val.

Au parfait opposé de son père et surtout de son grand-père Elessar, Lastion se prépare depuis sa naissance au jour où il devra monter sur le trône du Royaume Réunifié. Conscient des enjeux de son rang, il sait aussi que de lui dépendra prochainement l’avenir de l’héritage de sa famille. C’est probablement ce qui explique qu’il accepte volontiers de passer des heures à étudier les stratégies militaires, à perfectionner son art oratoire, tout comme les méandres de la diplomatie. Constamment observé, épié, surveillé ou accompagné, il a cependant toujours souffert de l’attention qu’on lui portait, surtout venant de sa mère étouffante. Garçon rêveur et impulsif, il a tendance à jalouser les jeunes hommes de conditions inférieures, voyant chez eux une forme de liberté dont il ne disposera jamais. C’est aussi peut-être ce qui explique qu’il soit si frivole avec la gent féminine, au grand dam de ses parents. Il sait qu’il devra un jour se marier avec une autre demoiselle de haut rang afin de renforcer sa position d’héritier, ce qui le terrifie peut être plus que de monter sur le trône… Afin d'effacer ces mauvaises pensées de sa tête, il a décidé d’entreprendre un long voyage jusqu’à Tolfalas, l’Île aux Pirates qu’il affectionne tant pour sa beauté et surtout, ses bordels.

Ayant passé la majeure partie de sa vie à Minas Tirith, Barahir pourrait presque donner l’impression d’avoir oublié son fief d’Ithilien. Loin d’imaginer le monde si différent vu de la Citadelle, il se surprend souvent à rêver des bois et forêts d’Emyn Arnen qui lui manquent tant. Car s’il a accepté de prendre la suite de son père à l’Intendance du Royaume, il n’en a jamais eu le désir profond, préférant une vie plus calme et paisible, loin des manigances et de la surpopulation de la capitale. Souvent mélancolique voire jaloux de ses frères restés au domaine familial, il a pourtant pris sa mission à cœur, sacrifiant ses rêves sur l’autel de sa patrie et de l’honneur. C’est peut-être ce qui explique son caractère si dur et amer envers ceux qu’il estime être ennemis du Roi, ou trop intéressés pour être bien intentionnés. En effet, membre éminent du Haut-Conseil du royaume, Barahir dirige les plus grandes négociations et traités au nom de son souverain avec une poigne que beaucoup qualifieraient de fer. Soucieux de garantir la paix, son jugement est réputé juste et sans appel. Pourtant, depuis quelque temps, il s’inquiète d’entendre parler d’un groupe de fanatiques adorateurs d’un sombre Nom, que seul lui semble prendre au sérieux…

Patriarche de la Maison d’Amroth, Alphros aurait pu faire partie de ceux qui se vantent de leur lignage plus noble que tout autre. Pourtant, malgré son ton hautain et son air suffisant, cet argument n’a jamais été son arme principale pour écraser quiconque ayant l’audace de le contredire. Et pour cause, les attaques ont souvent été nombreuses, certains le voyant comme un privilégié parachuté du fait de ses origines semi-elfiques, d’autres comme un opportuniste essayant de placer sa descendance comme des pions sur un échiquier… Mais fier et digne, Alphros a toujours su faire taire ses ennemis, n’hésitant pas à les menacer. Grand marin et fin stratège, il a en effet souvent été à l’initiative de sièges en envoyant ses plus solides navires aux portes de cités portuaires afin de faire plier ceux qui auraient l’audace de lui refuser faveurs et privilèges. Parfois extrême dans ses prises de décision voire même cruel, il n’en demeure pas moins d'excellent conseil lorsqu’il s’agit de diplomatie ou de politique. Ses plus fidèles partisans disent d'ailleurs que son caractère n’est que l’héritage laissé par ses pères, après de longues années passées à voir les civilisations elfiques s’éteindre et dont il garde un souvenir amer.

Si un noble n’a jamais voulu en être un, c’est bien Tiber. Promis à une grande carrière militaire très jeune, il hérite de la province et de la principauté à l’âge de 25 ans, quand son père et son frère aîné décèdent prématurément lors d’une embuscade Haradan. Traumatisé, il accède ainsi aux hautes sphères de la politique de la Terre du Milieu, sans même y avoir été préparé, amené à diriger un territoire qu’il déteste plus que tout et qu’il a cherché à fuir toute son enfance. Marié de force à la première fille de la Maison qui hait la sienne depuis le début du Quatrième Âge, il a ainsi subi tous les affres de sa condition jusqu’à ce qu’Eldarion lui confie la lourde mission de pacifier le Harad. Voyant ici l’unique échappatoire pour faire ce qu’il aime, c’est-à-dire la guerre, il initia alors de longues campagnes contre ceux lui ayant volé ses rêves d’enfance. Après de longues années de massacre, il revint victorieux à Port-Poros où il fut accueilli en héros. Cet événement marqua un tournant dans la vie du Berenharn, qui dès lors se jura d’être le leader que son père aurait voulu qu’il soit. Imparfait et encore très immature en la matière malgré son âge, il est aujourd’hui plus décidé que jamais à défendre l’intérêt de la Couronne et faire taire ses rivaux d’en face, qui continuent de le piquer à vif.

Lyssipée n’a jamais accepté sa condition, c’est un fait. Pourtant bien née, elle est élevée par ses parents, tous deux corsaires mandatés par le Roi Eldarion. Particulièrement fortunés pour des non nobles, ils s’enrichissent encore plus en se lançant dans le trafic plus ou moins légal d’objets retrouvés sur des navires coulés durant le Troisième Âge, permettant ainsi d’offrir la meilleure éducation à leur fille. Mais l’inconfort, les longs mois passés en mer et l’odeur de la vie à laquelle elle était promise eurent raison de son attachement pour le cocon familial et très tôt, la jeune Suderon fit bagage avec un seul objectif en vue : devenir la gente dame qu’elle rêvait d’être. Malgré ses nombreuses tentatives pour se faire engager à un poste suffisamment intéressant pour atteindre son but à Umbar, elle décida de se replier sur la séduction de nobles, entreprise bien plus efficace que le travail laborieux. Maîtresse de personnalités influentes, elle réussit ainsi à creuser son trou et à s’élever, passant de bras à bras, toujours plus influents. A l’âge de 30 ans, elle devint ainsi la compagne du Commandant de la Garde Royale, membre de la Cour du Roi. Décédé dans des circonstances douteuses, ce dernier lui légua son titre et ses propriétés. Craignant d’être poussée hors de la cour, elle fît jouer ses relations avec ses anciens amants banquiers du Val pour obtenir un poste d’ambassadrice du Gondor à Dale. Depuis, elle gère une partie des relations diplomatiques entre les deux nations, non sans talent.

Du haut de son nid-de-pie, Berelach guette. Il observe le moindre détail, que ce soit en temps de guerre ou de paix. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, il a toujours été là, perché quelque part. On raconte qu’il serait né sur un quai d’Athradiant, fils d’une prostituée dont tout le monde a oublié le nom, et d’un marin ayant voulu profiter de sa permission après de longs mois loin de la terre ferme. Élevé à la dure par tout un équipage de pêcheurs qu’il finit par rejoindre, il passe son adolescence entre ports et mers, criées et filets de pêche. Sans trop savoir pourquoi, sa vie prend un tournant lorsqu’il fait la rencontre de Laomedon Donnrath qui le prend sous son aile et lui permet de rejoindre l’un de ses navires. Il s'installe alors à Pelargir, où il apprend l’art de la navigation militaire et où il développe un fort sentiment patriote. Peu à peu, il gravit les échelons, passant d’un navire à un autre toujours plus grand, jusqu’à intégrer la flotte royale et le vaisseau amiral d’Eldarion. Guetteur reconnu pour sa vue particulièrement fine, il se démarque de ses confrères par son caractère calme et doux. C’est probablement ce qui lui permit de briller aux yeux d’Alphros d’Amroth et d’avoir l’immense honneur d’être reçu par le Roi. Pourtant, point d’éloges à son sujet ne furent au centre de l’entrevue. En effet, le Eldarion lui confia la lourde mission de mettre ses compétences au profit de la Couronne en enquêtant sur la disparition des deux navires de la flotte, ce qu’il accepta volontier.

Pendant toute son enfance, Galahad a été façonné pour devenir quelqu’un qu’il n’était pas, un d’Amroth normal - ou du moins acceptable - destiné à marcher dans les pas de ses illustres aïeux. Comme beaucoup d’autres nobles, son éducation fut stricte, sans amour paternel, rythmée par de longues heures d’étude allant de la littérature aux stratégies militaires, en passant par l’histoire et bien évidemment, le maniement des armes. Volontaire, il accepta durant toutes ces années de jouer au fils qu’on attendait qu’il soit, c’est-à-dire fort, espérant ainsi attirer ne serait-ce que le regard de son père. Mais les nombreuses punitions qu’il subit pour rentrer dans le moule ainsi que les coups d’épée de bois destinées à le renforcer eurent raison de lui, et lorsqu’il comprit qu’il était appelé à un destin plus grand, il quitta le domaine familial. Ainsi le jeune sorcier prit la route, se laissant guider par son instinct, découvrant peu à peu le monde sous un autre angle. C’est ainsi que, sur le chemin de Taur Romen, il fît la rencontre qui allait changer sa vie. Jeune joaillier à l’avenir prometteur, Esdras hanta ses nuits dès qu’il le vit. Malgré le déchirement, il dû cependant se résoudre à le quitter, lui promettant de le retrouver dès sa quête achevée. Malheureusement, le temps passa plus vite qu’il ne l'aurait voulu, et à son retour, l’homme aux Mains-d’Argent avait quitté son échoppe pour s’installer… à Dol Amroth. Ne pouvant rentrer chez lui sans risquer la peine capitale, il se réfugiat chez les Helethind, espérant ainsi pouvoir un jour approcher son aimé au moyen d’une mission diplomatique. Il a récemment été envoyé à Tharbad apaiser les tensions qui règnent entre les deux familles et enquêter sur les rumeurs qui courent au sujet d’une activité en Angmar.